Bondage

Le bondage est une pratique sadomasochiste qui consiste à attacher son partenaire dans le cadre d'une relation érotique ou sexuelle. Apparu pour la première fois comme pratique reconnue en tant que telle au cours du xxe siècle dans plusieurs pays, le bondage s'appuie sur un certain nombre de fantasmes qu'il met en scène, et qui peuvent se référer à des supplices anciens, tels que les techniques de ligotage utilisées au Japon (hojōjutsu), ou tels que les différentes formes de crucifiement. Outre les cordes permettant de ligoter son partenaire, le bondage fait appel à toutes sortes de moyens de contrainte.


On peut notamment citer les corsets, les sacs d'enfermement, les combinaisons de latex, les camisoles, minerves et autres carcans... Certaines précautions dans leur mise en œuvre sont à respecter pour éviter des risques d'accident. Le bondage compte un certain nombre de personnalités reconnues pour leur art, notamment en Europe, aux États-Unis et au Japon. Le bondage a fait l'objet d'analyses philosophiques et psychanalytiques, qui se réfère à des fantasmes originaires qui ont pu être mis en scène par des créations artistiques.


Le bondage japonais 緊縛, kinbaku, «bondage» ou kinbaku-bi 緊縛美 « magnifique bondage » est un type de bondage sexuel japonais entrant dans le cadre de jeux sadomasochistes. Il implique d'entraver celui (ou celle) qui tient le rôle de personne soumise en utilisant des figures géométriques pré-définies à l'aide d'une cordelette, habituellement de 6 à 8 millimètres de diamètre, faite de chanvre ou de jute.

Le mot shibari 縛り signifiant « attaché, lié », utilisé au Japon pour décrire l'art de ficeler les colis, est devenu l'appellation la plus courante, dans les années 1990, en Occident, pour désigner l'art du bondage kinbaku.


TECHNIQUES Apparenté, à l'origine, aux arts martiaux, le ligotage ou kinbaku est initialement une méthode de torture dont les techniques diffèrent selon le rang du prisonnier (hojōjutsu). Il s'est transformé pour devenir une pratique érotique. Le fait de lier (shibari) exige une pratique sereine, progressive et complexe dont la lenteur permet au ligotage d'induire son plein effet. Progressif veut dire qu'il est possible de commencer en n'importe quel endroit du corps (poitrine, cuisses ou ventre) pour gagner peu à peu d'autres points et finir, éventuellement par une immobilisation complète dans une position donnée par exemple la position en croix du ligoté connue sous le nom de hog tie.


RÈGLES DE SÉCURITÉ Pour ceux qui souhaiteraient se lancer dans le ligotage, il faut savoir qu'un apprentissage est nécessaire car il s'agit d'un jeu dangereux. Il faut toujours avoir à portée de mains des ciseaux capables de trancher les liens en cas d'urgence, Il faut toujours protéger la peau du sujet lorsqu'on tire de grandes longueurs de cordes pour éviter de lui brûler la peau, Il faut surveiller les extrémités du sujet (mains, pieds). Si elles blanchissent ou bleuissent, c'est le signe que les liens sont trop serrés et qu'il faut les défaire. Des picotements ou des engourdissements dans les membres sont le signe que le sang circule mal et doivent également conduire à défaire le ligotage et à frictionner le ou les membres. Ne jamais serrer un lien devant le cou du sujet. Le risque serait de l'étrangler. La nuque ne pose, par contre, aucun problème, Si le candidat(e) au ligotage doit être bâillonné(e), il faut convenir d'un signal non équivoque pour alerter le ligoteur.

PRATIQUES Le kinbaku traditionnel est basé sur des motifs obtenus à l'aide de cordes et dont la plupart trouvent leur origine dans l’hojōjutsu. Parmi les différentes façons de lier, l’ushiro takatekote, le bondage de base, consiste à lier les bras contre la poitrine tout en liant les mains derrière le dos. L'ensemble décrit une figure en forme de « U ». C’est la figure la plus importante et la plus fréquemment employée. Une autre façon de faire est l’ebi ou figure de la « crevette », originellement une torture, est actuellement destinée à rendre l'aspect de la personne ainsi liée plus vulnérable et plus soumise au cours des scènes BDSM.

Le kinbaku traditionnel se pratique avec des liens de sept mètres de longueur. En raison des différences physiques des participant(e)s dans le BDSM occidental, on utilise plutôt des cordes de huit mètres. Les cordages sont habituellement réalisés en jute ou en chanvre (mais ni en sisal ni en chanvre de manille) spécialement traités pour obtenir une corde à la fois robuste, souple et douce au toucher. D'autres matériaux sont parfois utilisés. Pour des raisons historiques, le kinbaku utilise rarement les nœuds (parfois pas du tout). S'il y en a, ce sont des nœuds coulants ou des nœuds de blocage qui requièrent tous deux des matériaux à haut pouvoir de friction, donc rugueux. D'après le livre de Nawa Yumio publié en 1964, les nœuds sont considérés comme particulièrement disgracieux. Les ligotages arborant des nœuds n'étaient pas considérés comme du bondage.
QUESTIONNAIRE BONDAGE
  1. Bondage (lourd, difficile)
  2. Bondage (longue période
  3. Bondage (en public, sous vêtements)
  4. Bondage avec cordes
  5. Bondage complexe avec corde (Shibari)
  6. Bondage avec chaînes
  7. Bondage avec lanières
  8. Menottes (en cuir)
  9. Menottes (en sangle)
  10. Menottes (en métal)
  11. Armbinders (fourreau d'immobilisation des bras)
  12. Équipement de restreinte complexes en cuir
  13. Harnais (corde)
  14. Harnais (cuir) Camisole de force
  15. Barres d'écartement
  16. Mains attachées derrière le dos
  17. Mains attachées devant
  18. Pieds attachés
  19. Attaché debout bras levés écartés ou non
  20. Attaché(e) bras derrière et levés
  21. Suspension en position debout
  22. Suspension bras attachés derrière
  23. Suspension (à l'envers)
  24. Suspension (à l'horizontale)
  25. Attaché sur tréteau / baudet
  26. Mise en croix (p.ex. croix de St. André)
  27. Pilori (mise au)
  28. Momification
  29. Enveloppé dans du film alimentaire
  30. Dormir avec collier ou laisse 
  31. Tenue en laisse / en longe (en privé)
  32. Tenue en laisse / en longe (en cercle restreint)
  33. Tenue en laisse / en longe (en public)
  34. Bâillon (linge)
  35. Bâillon (bâillon boule, harnais)
  36. Bâillon (ruban adhésif)
  37. Bandeau sur les yeux
  38. Cagoule recouvrant toute la tête (porter)
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